aqua celtica

     Des lacs et des rivières parsèment notre territoire. Cette eau est précieuse dans notre vie de tous les jours : eau nourricière, eau navigable, eau rafraichissante … Qu’en était-il au temps des Celtes ?

   Les 9 et 10 novembre, le PréhistoHan et la Société des Grottes, le Musée des Celtes de Libramont, le Musée du Mal-gré-Tout de Treignes, notre Société Belge d’Études Celtiques et le Centre de Recherches Archéologiques Fluviales vous proposent d’approfondir cette thématique de l’eau au temps des Celtes via des conférences, des documentaires et la décou-verte du matériel archéologique très exceptionnel du site des Grottes de Han.

   Ne manquez pas ce riche événement archéologique au PréhistoHan : rue des Grottes, 46 – 5580 Han-sur-Lesse.

Prix pour les deux jours : EUR 10,- (étudiants : EUR 5,-)

   En voici le programme :

Vendredi 9 novembre :

  • 09h30 – 10h00 : accueil
  • 10h00 – 10h30 : M. Jasinski Historique des décou-vertes à Han-sur-Lesse
  • 10h30 – 11h00 : C. Delaere Découvertes récentes à Han-sur-Lesse
  • 11h00 – 11h30 : Pause café
  • 11h30 – 12h00 : A.-S. Hoornaert et J. Cao-Van La rivière, rempart naturel dans les fortifications celtes en Ardenne
  • 12h00 – 12h30 : O. Troubat Une pêcherie de l’Age du Fer en Pays des Bituriges
  • 12h30 – 14h00 : repas de midi à la Verrière
  • 14h00 – 14h30 : B. Robberechts La pirogue de Nekkerspoel et son site archéologique
  • 14h30 – 15h15 : T. Lejars Les pratiques culturelles celtes d’exposition d’armes et d’ennemis. Le cas de La Tène et comparaisons
  • 15h15 – 15h45 : pause café
  • 15h45 – 16h15 : C. Delaere et M.Timperman De la rivière au Musée
  • 16h15 – 16h45 : mot de clôture
  • 16h45 – 17h45 : drink
  • 18h00 – 20h00 : buffet froid (EUR 25,-)
  • 22h00 : projection de deux documentaires ARTE « Stonehenge » et « El Argar » avec la présence de l’animateur/archéologue P. Eeckhout

Samedi 10 novembre

  • 09h30 – 10h00 : P.B. Gérard Traces d’occupation laténiennes à Pommeroeul
  • 10h00 – 10h45 : B. Eberschweiler Archéologie sub-aquatique en Suisse
  • 10h45 – 11h15 : pause café
  • 11h15 – 11h45 : E. Warmembol et W. Leclercq  Analyses des découvertes à Han-sur-Lesse

12h00 – 14h00 : pause de midi

14h00 – 15h00 : visite guidée du PréhistoHan

15h30 – 17h00 : visite guidée de la Grotte de Han (14 € par personne)

 

Formulaire d'inscription à envoyer par e-mail ou par voie postale à la SBE) ou par telephone au 06.122.49.76

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dictionnaire de la langue gauloise

     La langue gauloise se révèle peu à peu. Elle est connue par des inscriptions rédigées en alphabets étrusque, grec ou latin, par l’onomastique, par sa survivance dans les langues celtiques qui en sont dérivées et par des gloses dans divers manuscrits. . Après beaucoup de travail étymologique et com-paratif, les linguistes commencent à décrypter cette langue, d’autant que l’archéologie fait régulièrement découvrir de nouveaux documents épigraphiques élargissant la connais-sance de son vocabulaire et de sa syntaxe, mais la recherche des étymologies gauloises est un travail toujours inachevé : chaque année, de nouvelles étymologies apportent des pro-grès, d’où la nécessité d’offrir régulièrement des éditions revues et complétées du dictionnaire gaulois.

Xavier Delamarre, qui s’y est attaché depuis plusieurs années, vient d’en publier la troisième, très augmentée et enrichie de nouvelles entrées, de notions de grammaire et d’une database des textes existants.

Xavier DELAMARRE, Dictionnaire de la langue gauloise, troisième édition revue et complétée, Paris, Errance, 2018.

 

nederlands in een ierse tekst

     Lang geleden, in zevende eeuw Ierland, schreef een monnik twee oudnederlandse woorden op in een Ierse glossarium. Voor wie Nederlands kan lezen lijkt dit een leuk bericht voor ons nieuwsbrief :

https://www.neerlandistiek.nl/2018/09/nieuw-oudnederlands-in-een-ierse-tekst/

  1. Clerinx

 

tombes sous la loupe

     Jusqu’au 17 mars 2019, l’Espace Gallo-Romain d’Ath (2 rue de Nazareth) présente une intéressante exposition thématique Dis Manibus : Tombes sous la Loupe. Elle s’attache aux rites funéraires de la Gaule préromaine et romaine et propose également une série de rencontres sur ce thème : notamment les 24 et 25novembre un spectacle théâtral Au royaume de Pluton, le 16 décembre une découverte des parfums et aromates de cette époque et le 17 février une découverte des rites et des banquets funéraires.

Attention ! Le musée sera fermé du 22 décembre au 1er janvier.

 

rois et guerriers

      Jan Erik BREKDAL – Charles DOHERTY ed., Kings and Warriors in Early North-West Europe, Dublin, Four Courts Press, 2016, 16 x 24 cm, 480 p., ISBN 978-1-84682-501-9

Comme son titre l’indique, ce livre traite des relations entre rois et chevaliers dans le nord de l’Europe médiévale  - pendant les années 600 à 1200. Il se concentre sur trois zones géographiques : le monde celte de l’Irlande et du Pays de Galles, les terres scandinaves et l’Angleterre anglo-saxonne.

   Les populations de ces régions entretenaient entre elles des contacts réguliers. Toutes furent touchées par la chris-tianisation mais elles avaient également un passé pré-chrétien qui fut consigné dans la littérature chrétienne.

   L’ouvrage comporte huit contributions, autant importantes par la qualité des sujets traités que par le nombre de pages qui leur est alloué.

   Il s’ouvre par celle de Marged Haycock, Living with War : Poets and the Welsh Experience c. 600-1300 qui retrace les rapports entre rois et chevaliers à travers la poésie galloise. Son objectif est de montrer comment la guerre, à travers ses préparatifs et sa planification, ses combats et ses exactions, ainsi que son issue, a été rapportée par la poésie ; comment les combats et les crimes ont été relatés. Elle montre comment l’information varie selon les genres littéraires (poésie, chroniques,...) et fournit des indications pour les lire correctement. Cela permet de distinguer la figure du roi combattant d’une part et du roi commandeur de ses troupes d’autre part.

   La deuxième contribution est celle de Charles Doherty Intitulée Warrior and King in Early Ireland, elle traite le même thème que celui de l’article précédent mais cette fois dans l’Irlande médiévale. Inspiré par les travaux de Georges Dumézil, l’auteur dégage des éléments qui appartiennent à la culture indo-européenne. À partir de pièces de monnaie celtes, il met en lumière le symbolisme du roi et du guerrier dans l’ancienne Gaule. L’interprétation de ces symboles se retrouve dans la littérature et les traditions irlandaises et galloises. Il étudie la représentation du guerrier dans l’ico-nographie du Livre de Kells et l’examine dans le débat de l’Église à propos du rôle du guerrier dans la société. Il met en lumière le rôle de l’Église et montre à propos d’Armagh comment le pouvoir séculier a pénétré les institutions ecclésiales au moins à partir du septième siècle.

   L’article de Jan Erik Rekdal, The Medieval King : Christian King and Fearless Warrior place le roi chrétien devant deux positions opposées présentes dans la littérature irlandaise médiévale : soit accepter une mort paisible, la tête posée sur un oreiller, de préférence dans un monastère, soit mourir au combat. En tant que guerrier sans peur, le roi chrétien devait choisir entre ces deux idéaux. Devait-il mourir âgé ou perdre la vie au combat ? Le grand âge était-il préférable à la bravoure ? Les poèmes de louange semblent tempérer cette opposition en mettant l’accent sur le succès et autorisent le roi chrétien à prendre la tête de son armée. Comme Charles Doherty, J. E. Rekdal étudie la représentation du guerrier dans le Livre de Kells.

   À l’instar de Charles Doherty, Ralph O’Connor s’inspire de Georges Dumézil pour étudier les comportements belliqueux et pacifiques de la société à partir de la figure du guerrier. Son étude porte sur les mondes scandinave et celte au travers de trois œuvres : deux sagas (Egils saga et Hrólfs saga kraka) et la première recension de la Táin Bó Cúailnge, un récit de la mythologie irlandaise. Les deux sagas permettent de dégager le caractère violent des guerriers berserkers mais aussi des métamorphoses de guerriers notamment en loup garous.

   De son côté, Morgan Thomas Davies propose une étude dense et complexe de deux récits épiques : le Beowulf, écrit en vieil-anglais et la Táin Bó Cúailnge. À travers son article intitulé Warrior tTime, il montre en particulier comment les notions temporelles diffèrent à l’intérieur de ces deux œuvres.

   Dans sa contribution intitulée The Low Men on the Totem Pole : Warriors and Rulers in Old Norse Texts from c.1200, Ian Beuermann étudie les relations entre les guerriers et les rois durant le treizième siècle à travers trois sagas : Jóms-víkinga saga, Fœreyinga saga et Orkneyinga saga.

   Jon Gunnar JØrgensen, Óláf Haraldsson, King, Warrior and Saint montre comment le roi Óláf Haraldsson le Saint (995-1030) est représenté dans la poésie et la prose médiévales. Peu de temps après sa mort au cours de la bataille de Stiklestad, des rumeurs circulaient à propos de miracles posthumes qui lui furent attribués. Sanctifié, il fut considéré comme le fond-ateur du royaume chrétien de Norvège. Mais cette sancti-fication s’avère provenir de sources postérieures à sa mort.

   La contribution de Stefka G. Eriksen, The Role and Identity of the Warrior : Self-Reflection and Awareness in Old Norse Literary and Social Spaces étudie la représentation du guerrier dans différents genres littéraires en vieux-norrois avec un intérêt plus particulier pour l’attitude du guerrier au combat, ainsi que la tension entre le rôle du guerrier et d’autres as-pects de sa vie intérieure et de son identité sociale. Pour cela, elle a privilégié le contexte socio-culturel de l’Islande du quatorzième siècle.

  1. Kurzawa

 

 

Luc BARAY, Mythes et réalités du mercenariat celtique  (Ve-Ier siècle a.C.), Bordeaux, Ausonius Editions, 2017, 470 p., ISBN 978-2-35613-182-9, EUR 30,-

    Du cinquième siècle à la fin du dernier siècle avant notre ère, de l’Afrique du Nord à la Judée en passant par la Sicile,  l’Italie, la Grèce et l’Asie Mineure, des milliers de guerriers celtes ont été recrutés par les Carthaginois et les Grecs. Les mercenaires celtes ont joué un rôle souvent décisif dans le théâtre des guerres méditerranéennes pendant cinq siècles.

    Luc Baray propose ici de déconstruire le mythe et de revenir aux sources littéraires pour déterminer avec précision et érudition quelles ont été l’origine et l’importance de ces mercenaires dans les armées de Méditerranée. Il dresse un état précis des connaissances et fait comprendre la nature des engagements, le contexte particulier des recrutements, en cherchant toujours à distinguer les statuts  - mercenaires ou auxiliaires -  derrière les dénominations.

    Son analyse serrée des textes offre aussi un éclairage inédit sur tous ces fronts qui ont secoué et déchiré la Méditerranée avant la fin du dernier siècle avant notre ère.

F.B.