LE HEROS CELTE, DU FONDATEUR AUX CHEVALIERS DU MOYEN-AGE

 

     La treizième journée d’étude des Amis des Etudes Celtiques parisiens se tiendra le samedi 4 juin prochain à la Maison des Mines, Ponts & Chaussées, 270 rue Saint-Jacques dans le cinquième arrondissement de Paris.

Les communications suivantes sont à son programme :

* Martin ALMAGRO GORBEA – Le héros celte, du Fondateur au chevalier

Jean HAUDRY – Le héros dans la tradition indo-européenne

* Philippe JOUET – Le héros celte : mythes et conceptions

* Venceslas KRUTA – Images d’un héros exemplaire : les métamorphoses de Lugh

* Philippe WALTER – Du chevalier Yvain vers un mythe galate : l’invention du combat.

L’accueil se fera de 9H30 à 10 H. et nous espérons vous y retrouver nombreux.

  1. Josypyszyn

 

INTERNATIONAL COLLOQUIUM ON LOANWORDS AND SUBSTRATA IN THE IDO-EUROPEAN LANGUAGES

 

     Un important colloque international sur les emprunts et les substrats dans les langues indo-européennes est annoncé à l’université de Limoges du 4 au 7 juin prochains.

       En voici le programme programme :

LUNDI 4 JUIN

18-22H : accueil (Brasserie Les Artistes, 4 rue FitzJames)

MARDI 5 JUIN :

* 9H30 Martin KÜMMEL (Friedrich-Schiller Universität, Iéna) Substrata of Indo-Iranian and Related Questions

11H : Isabelle KLOCK-FONTANILLE (Univ. Limoges) Le hittite et son substrat : un cas intéressant d’interférence

* 11H30 Zsolt SIMON (Ludwig-Maximilians Universit¨t, Munich) Die hurritischen Lehnwörten im Keilschftluwischen

*12H Ilya YAKUVOVICH (Philipps Universität, Marbourg) Luwic Superstrate in Lydian

* 14H Pierre-YVES LAMBERT (Ecole Pratiques des Hautes Etudes, Paris) Emprunts et mots indigènes : le cas du celtique indigène

* Xavier DELAMARRE Les noms gaulois dans l’onomastique impériale

Peter A. KERKHOF (Univ. Leiden) Celtic Relics between Germanic and Romance : Gaulish Loanwords in the Leges Barbarorum

* VACLAV LAZEK (Masaryk Univ., Brno) Latin bellua/belua “Beast” of Celtic Origin ?

* Chams BERNARD (Univ. Leiden) Some Unexplained Lexemes in Gavruni

17H : Juan BRICENO (Universidad Complutense, Madrid) Correlative Negations in Old Iranian and Achæmenid Elamite

* *17H30 Milad ABEDI (Allameh Tabataba’i Univ., Téhéran) Language Contact between Old Persian and Achæmenid Elamite

MERCREDI 6 JUIN

* 9H Saskia PRONK TIETHOFF (Univ. Leiden (Title to be determined)

* 10H30 Georges J. PINAULT (Ecole Pratique des Hautes Etudes, Paris) The Two Tocharian Languages in their Multilingual Environment

11H Daniel KOLLIGAn (Univ. Köln) Armenian as a Contact Language : Caucasian Substrates and Iranian Superstrates

* 11H30 Hannes A. FELLNER ((Univ. Wien) et al. A cheval donné on regarde les dents : Indo-European Origin of the Trans-Himalayan Words for “Horse”

* 14H Guns KROONEN (Univ. Leiden)  AStrke of Luck ? The Word for “Clover” in Celtic, Germanic and Kartvelian

* Rosemarie LUHR (Friedrich-Schiller Universität, Iéna) Zum Langobardischen als Trümmersprache

* Aljosa SORGO (Univ. Leiden) Characteristics of Lexemes of Substratum Origin in Proto-Germanic

* Arthur LAISIS (Ecole Pratique des Hautes Etudes, Paris) Western Baltic Substrates in Lithuanian : A Critical Survey

16H30 Michael WEISS (Cornell Univ.) Inheritance and Borrowing in the Italic Agricultural Lexicon

JEUDI 7 JUIN

* 9 H. Ranko MATASOVIV : Language of the Bird Names and the Proto-Indo-European Substratum

* 10H30 Gerd CARLING (Univ. Lund) – Elnur ALIYEV (Univ. Malmö) Borrowability, Inheritance and Semantic Changes in the Indo-European and Caucasian Vocabulary for Hunting, Farming and Technology

* 11H Veronika MILANOVA ((Univ. Vienne) et aL. Contact Phenomena in Indo-European Kinship and Social Terms and Beyond

* 11H30 Jean-Pierre LEVET (Univ. Limoges) Des traces d’un ancêtre eurasiatique en indo-européen ?

*12H Benoit SAGOT (INRIA, Paris) A New Proto-Indo-European Root : Drawing the Line between Inherited and Borrowed Words for “Red(dish)”, “Pea3, “Ore”, “Crane” “Dawn” and “Love” in Daughter Languages

* 14H Hugo BLANCHET (Univ. Limoges) Méfitis osque et Méfitis romaine : des sources limpides aux eaux pestilentielles

* 14H30 Dan UNGUREANU (Univ.Timisoara) The Fpur Layers of the Lexical Substrate in Romanian

* 15H Vincent MARTZLOFF (Sorbonne, Paris) L’ombro-sabin : mythe ou réalité

* 15H30 Jean HADAS-LEBEL (Université Lumuère, Lyon) Une origine étrusque pour le latin corona ?

* Michel BIANCONI (Univ. Oxford) Anatolian Lexicon in Mycenæan Greek

* 17H Romain GARNIER (Univ. Limoges) – Benoit SAGOT (INRIA, Paris)  New Results on a Centrum Substratum in Greek : the Lydian Connection

 

Inscription sur place EUR 50,- (avec dîner officiel EUR 80,- réduction à Eur 20,- et EUr 50,- pour les étudiants et les sans-emploi

 

LE VRAI VISAGE DES GAULOIS

 

     Ce mardi 24 avril, la station de télévision France 5 a offert une remarquable soirée consacrée au “vrai visage des Gaulois”. En voici la présentation, et elle est encore visible via le site de la station.

“Toute la Gaule est occupée par les Romains. Toute ? Non, un village peuplé d’irréductibles Gaulois résiste encore et et toujours à l’envahisseur”. Cette ritournelle tirée de l’univers d’Astérix et d’Obélix qui a bercé notre jeunesse vous vient en tête quand on parle des Gaulois ? Vous les imaginez concoctant des potions comme le druide Panoramix ou livrant des menhirs comme Obélix ? Vous les visualisez en barbares sanglants, gouailleurs, ripailleurs, sans aucune éducation ni culture ? Tous ces stéréotypes sont sont éloignés de la réalité. Depuis de nombreuses années, les archéologues et historiens tentent de démontrer que l’opposition entre les Romains “civilisés” et les Gaulois mal dégrossis est fausse et dépassée. En menan l’enquête, les journalistes sont partis à la rencontre de spécialistes de différentes disciplines pour dresser le portrait le plus fidèle possible de la civilisation gauloise. S’ils étaient de grands guerriers redoutés, les Gaulois étaient aussi des agriculteurs prospères, des artisans talentueux et des artistes inspirés. Depuis 1970, l’archéologie aérienne révolutionne la connaissance de cette civilisation grâce à des découvertes constantes. Les Gaulois, en ingénieurs et bâtisseurs émérites, utilisaient des techniques de construction très évoluées, basées en grande partie sur le bois. La palynologie a pu confirmer une autre hypothèse de l’archéologie aérienne : les Gaulois ont gagné des espaces sur le milieu naturel pourvaugmenter ceux de leurs cultures et de leurs troupeaux. Ils n’étaient donc pas des chasseurs vivant dans la forêt. La carpologie a confirmé, quant à elle, une évolution dans leurs pratiques agricoles : les Gaulois se sont spécialisés pour tendre vers une agriculture monospécifique.  Vous imaginez les Gaulois mangeant du sanglier à la broche ? Par Toutatis, cette image est également fausse ! Ils ne consommaient en réalité que très peu d’animaux sauvages. Les ingrédients qu’ils cuisinaient étaient déjà proches des nôtres : viandes domestiques, légumineuses, céréales, fruits, poissons, produits laitiers... Et contrairement à l’idée répandue qu’ils étaient incapables de prouesses artistiques, la découverte de bijoux atteste une grande maîtrise de l’orfèvrerie. Leur art était très sophistiqué et loin d’être “dégénéré” comme les Romains le pensaient. La conquête de la Gaule a permis aux Romains de découvrir des stratégies militaires gauloises développées, une logistique sans failles et un armement élaboré. On est loin de l’image de hordes de sauvage désorganisés et agissant à l’instinct.  L’image faussée du Gaulois et la disparition de sa culture sont dues à la rareté des traces écrites. Les savoirs, les traditions, tout était transmis oralement et transmis par les druides. On découvre que, loin d’être habitée par des sauvages vivant au fond des bois, la Gaule, par ses activités agricoles, artisanales et industrielles comme ses mines, est au moins l’égale des pays voisins ou plus lointains que l’histoire a longtemps qualifiées de brillantes civilisations.  Le mystère gaulois est en passe d’être élucidé.

  1. Dewallef[1]

 

 

 

 

COMBATTANTS CELTES CONTINENTAIX EN 1914-1918 EN BELGIQUE

 

     Vous aurez tous compris que je parle ici des Bretons.

     Bien connus pour leur résistance contre la dissolution de leurs traditions, langue et culture dans la France de plus en plus centralisée au cours de son histoire. Sans tomber dans un nationalisme stérile, on peut encore parler d’un peuple.

Évidemment cette attitude leurs a coûté très cher, comme à d’autres d’ailleurs, les montagnards et certaines zones rurales plus isolées. Des hommes rudes et disciplinés ; l’idéal comme chair à canon ; imaginez si c’avait été des Parisiens qui tombaient, quelle horreur, mais eux …

Pour les seuls Bretons on parle souvent de 240.000 morts comme sur la stèle de Sainte-Anne- d’Auray dans le Morbihan, mais même les chiffres revus en laissent encore 130.000.

Quoi qu’il en soit, ce sont deux corps d’armée bretons qui, en  1914, furent envoyés vers la Belgique et les traces en sont importantes dans les cimetières nationaux français en Belgique, notamment dans la région de Charleroi, zone de la bataille du même nom, aussi appelée “bataille des frontières”. On dénombre à proximité de Charleroi six cimetières nationaux, plus quelques autres simplement militaires, ainsi que des carrés français dans quasiment tous les cimetières communaux. A Charleroi précisément, c’est la Ve armée du général Lanrezac qui a encaissé le coup et battit en retraite rapidement malgré des ordres con-traires, ce qui lui permit de sortir de l’encerclement et ce qui valut à ce général d’être relevé de son comman-dement. Il fut réhabilité par la suite.

Venons-en aux traces toujours présentes sur le terrain et voyons -en quelques exemples.

A Maissin, en province de Luxembourg, dans le cimetière militaire, un authentique calvaire breton da-tant du seizième siècle à été déménagé depuis Tréhou en Finistère en 1932.

A Rossignol, le nouveau cimetière de 1952 ren-ferme une magnifique croix celte.

Dans le cimetière national de Sambreville un phare Breton y a été construit en 1934 (photos).

Ce genre d’hommage est donc fréquent dans les cimetière en Belgique. En cette année centenaire de la fin de cette triste guerre, il serait intéressant de rece-nser ceux-ci afin d’en créer une liste. Des membres de notre société pourraient, chacun dans sa zone de résidence, me signaler l’existence de ceux qu’ils connaissent. Et n’oublions pas tous les Celtes insu-laires qui reposent aussi ici. Ce pourrait être beau sujet d’étude celtique moderne.

  1. Blondiaux

 

 

 

[1]   TVNews, 323, avril 2018, p.27.